Mon parcours a commencé dès mon plus jeune âge avec le dessin et la peinture. Après des études à l’École Supérieure des Beaux Arts, j’ai suivi une formation de taille de pierre, où j’ai appris le métier et l’art traditionnel. J’ai travaillé ensuite plusieurs années dans un atelier de sculpture et de taille de pierre.
En 2001, je me suis installé dans la Creuse où nous avons fondé, Marie-Louise et moi, l’Atelier L’Églantier : pour elle la peinture, pour moi le travail sur la pierre.
En quoi consiste mon travail actuel ? Il est varié autant que prenant : j’alterne des périodes de création de sculpture ou de gravure sur pierre, avec des commandes (réfection de sculptures, lieux de mémoire, etc.).
Plusieurs fois par an, je participe de façon active à des expositions ou des résidences de sculpture monumentale : ainsi, le Pré des Arts à l’abbaye de Prébenoît en Creuse, ou La Biennale de l’Alta Rocca à Quenza en Corse.
Enfin j’anime des stages, à l’extérieur (par exemple dans le village de Masgot en Creuse) ou dans notre atelier.
La création d’une pièce commence toujours par une longue préparation du projet : détermination du sujet ; élaboration de la forme avec des croquis et des maquettes en modelage ; choix de la pierre (taille, couleur, densité) ; recherches (anatomie pour des représentations animalières, histoire, …).
Ensuite, commence l’aventure : la sculpture proprement dite, qu’elle soit abstraite ou réaliste. Dans l’abstraction, je vais me sentir plus libre, plus spontané. Mais dans les deux cas, le défi est semblable, avec une recherche de lignes sobres et épurées.
C’est une aventure car la pierre peut dévoiler des difficultés, qu’il va falloir contourner, apprivoiser ou surmonter. C’est aussi une aventure physique, qui va engager tout mon corps. Les finitions seront soignées, le matériau le mérite.
En visant la sobriété et l’originalité, l’œuvre peut être parfois complexe à réaliser. C’est là, en repoussant les bornes, que j’éprouve la plus grande satisfaction.